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en partenariat avec la Direction du livre et de la lecture publique du Département de l’Indre et Loire

Atelier Land’art à Marigny-Marmande

dimanche 23 Septembre 2018 à la Bibliothèque Andrée Chedid

mercredi 17 octobre 2018, par didattica

Une initiation au Land’art a été organisée par l’association didattica, en partenariat avec la DDLLP (Direction du livre et de la lecture publique du Département de l’Indre et Loire), le dimanche 23 Septembre 2018 à la Bibliothèque Andrée Chedid de Marigny-Marmande (37120).
Les participants étaient invités à découvrir une activité nature : le Land’art, et à s’ouvrir à un autre regard, une nouvelle appréhension de leur environnement, le temps d’une journée.
La matinée était dédiée à la présentation historique et théorique du mouvement Land’art.
L’animatrice, Karine Durand, membre de l’association didattica, a abordé les points suivants :

  • les origines du mouvement, intitulé « Earthworks », se localisent aux États-Unis dans les années 60-70 ; à l’époque, l’inspiration découlait des éléments à disposition dans la nature à l’état « brut » et portait sur les 4 éléments : terre - eau - feu - air.
  • l’action de l’humain se situe entre nature et culture : les sites investis vont des grands espaces abandonnés (déserts, mines etc) à la ville avec l’ « Urban art ». L’intervention de l’homme transforme la nature en culture, et dans cet exercice de Land’art en « objet artistique » ; et afin de fixer ses oeuvres, le recours à la photographie permet l’exposition, la publication et la diffusion.
  • le Land’art c’est aussi se confronter aux forces naturelles (dans l’aspect d’altération : l’action du vent, eau, chaleur, froid..., et dans la confrontation « physique » au site).

L’apport nouveau de l’animatrice portait essentiellement sur une nouvelle manière de voir, et la recherche d’un nouveau rapport d’échelle (la position de la fourmi, une approche du paysage « humanisé »), dans la construction d’un récit fictif.
Karine Durand a étayé cette présentation théorique avec la projection de ses « oeuvres animées », la présentation des livres de Marc Pouyet (qui a été son formateur), et la projection de deux extraits de « Rivers and Tides » d’Andy Goldworthy.
Pour que les participants soient détendus et préparés à l’exercice de « création », une première oeuvre collective sous forme de spirale a débuté dans la cour de la Bibliothèque avec des éléments de collectage sur site et d’éléments amenés par les organisateurs et les participants.

La spirale est une forme dynamique en mouvement où chacun peut inscrire une part de lui-même, cet exercice met en confiance pour faire un travail tout seul par la suite...
Les participants ont décidé de réaliser une oeuvre en trois dimensions, le coeur étant une branche « habillée ». De plus, pour souligner la forme en « escargot », du lierre est venu serpenter, contourer l’oeuvre... Cet exercice très classique dans les ateliers Land’art a été cependant très imaginatif et créatif dépassant les simples recommandations de l’animatrice.
La convivialité se couple toujours à la coopération dans les actions de didattica, c’est pourquoi de nombreux moments de partage ont rythmé la journée : collation d’accueil le matin, pique-nique sorti du sac et partagé entre les organisateurs et participants, pose « catering » après la sortie du site (reconstituant nécessaire après la confrontation aux éléments naturels : pluie et vent de cette première journée d’automne !).


L’après midi était dédié à un exercice individuel sur site en collectage personnel dans l’environnement proche. L’animatrice a donnée des indications de sécurité et de connaissance sur les plantes.
Les participants ont beaucoup apprécié le lieu et la magie de son aspect « naturel » : la fontaine de Dosse au lieu dit « La Goussardière » à Marigny Marmande, est une source canalisée sous forme de lavoir rectangulaire à margelle biaise, dont l’eau coule en abondance et crée un rythme et une musique très douce. Ses abords sont multiples avec un petit ruisselet et son fossé accompagné d’une ripisylve arborée et non fauchée, des champs de culture de maïs juste coupés. Nous avons pu noter la présence d’herbes, fleurs, fruits (baies), feuilles d’arbustes, d’arbres aux nombreuses couleurs d’automne. Ces éléments collectés et assemblés ont formé de belles compositions très chatoyantes. L’automne est en effet une des saisons favorites pour le Land’art.

Juste entré dans l’automne, le « chantier » collectif cher à didattica, après une première forme d’action individuelle ou en duo, s’est surtout concrétisé dans la « restitution » qui a été un moment d’échange, et aussi d’humour, car les créations sous forme de récit ne manquaient pas d’imagination.

Une autre extension à ses actions de restitution imaginative pourrait aussi prendre lieu et place dans l’étude d’un aménagement de bourg en « Urban art », à méditer.

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